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Photo du rédacteurMichel Dubray

Histoire des épidémies et facteurs déclenchants


Peut-on prévoir les épidémies?


Je me suis penché sur l’histoire des épidémies avec cette question qui en découle : peut-on les prévoir ?


On sait que les ravages rapportés de l’épidémie de peste datent de la plus haute antiquité. Il est surprenant de voir que l’histoire est continuellement traversée par des épidémies. Même César, dans le livre II de la guerre civile rapporte les dégâts de celle qui a sévi en 49 avant J.C.

De grandes épidémies de peste sont connues, celle de 125, celle d’Antonin et Galien entre 165-168, la peste de Cyprien 251-266, de Justinien 531-580 (voir Albert Colnat : les épidémies et l’histoire…). Ce serait en Égypte que naquit la peste bubonique 300 ans avant J.C. où l’on a cette fois la description des symptômes.


Chercheurs, savants et historiens


Livre sur les épidémies
Les épidémies et les perturbations électromagnétiques

Nombre de chercheurs, savants et historiens se sont penchés et ont étudié les relations entre les épidémies et les phénomènes météorologiques, géophysiques et cosmiques.

A. L. TCHIJEVSKY dans son ouvrage « Les épidémies et les perturbations électromagnétiques du milieu extérieur » Kalouga, 1922, publié en U.R.S.S, relate cet historique.    

Déjà dans l’antiquité, la médecine astrologique affirme que les processus morbides se trouvent en rapport direct avec les forces cosmiques. Que cette influence en est mystérieuse.

Cette influence (Influentia, disaient les romains) détermine aussi bien la santé que la maladie dans l’organisme.


On retrouve dans le terme scientifique « Influenza » qui signifie grippe dans plusieurs langues, cette relation entre les phénomènes naturels et l’organisme humain. En homéopathie existe « Influenzinum » un biothérapique qui est issue des souches du vaccin de la grippe de l'année en cours.


Les recherches à l'époque de l'antiquité

Les médecins de l’antiquité ont essayé d’expliquer les maladies par l’influence du milieu. Sophocle (496-405 av. J.C.) dans Œdipe roi, indique comment la maladie passe des champs ensemencés aux animaux et au fœtus humain. Ovide (43 av.J.C., 17 ap.J.C) décrit l’épidémie qui frappe les habitants d’Egine et constate que la maladie frappe non seulement les hommes, mais aussi les animaux et les végétaux.

Les descriptions des auteurs comme De Covino, de Mussis, l’empereur Cantacuzène, Boccace, Pétrarque, De Mascho, Von Megenberg, Colle, De Chauliac, des médecins espagnols mettent en corrélation les phénomènes de la nature, les épidémies et les guerres. Ce qui me fait penser à mon grand-père qui disait que les grandes guerres se passent toujours avec des hivers très rigoureux !


Impact des phénomènes de la nature sur les épidémies


Les phénomènes de la nature annonceraient et prépareraient des facteurs favorables aux maladies, aux épidémies (des tremblements de terre, des orages dévastateurs (556), des éruptions volcaniques, des sécheresses, des éclipses (en 526 l’éclat du soleil était tellement pâle qu’il ressemblait à la lune et le phénomène dura 1 an), des multiplications innombrables d’animaux, ou d’insectes, des inondations, des raz de marée, de l’air impur !, des brouillards épais couvrant le ciel , des chaleurs accablantes qui étouffaient la respiration.

Lors de la « mort noire » des vapeurs particulièrement fétides s’élevaient de la terre en des endroits très différents : Égypte, Grèce, Dalmatie, Allemagne. etc…et comme on dit « jamais deux sans trois ». C’est dans ces moments-là que l’homme fait la guerre, (guerre civile ou guerre extérieure), des guerres qui précédent ou se déroulent pendant ces phénomènes.

De graves épidémies (1576) attribuées, selon Curths, aux suites de guerre, s’accompagnaient de phénomènes destructeurs de la nature et d’une oppression tyrannique des Espagnols aux Pays Bas !

Voilà un constat unanime de différents auteurs à travers les âges.


Des cycles d'épidémies


Vient se rajouter à l'impact des phénomènes naturels, une notion de rythmes. De Vinarion note curieusement une série de poussées successives de l’épidémie, chacune d’une durée de onze années, puis une atténuation progressive de son pouvoir létal. 1348, 1361, 1371, 1382. La maladie sévit aussi chez les animaux.

Seibel remarque que les épidémies romaines du Vème siècle avant J.C. présentent une périodicité très nette de DIX ans. Il signale ainsi les années 492, 472, 462, 432, 413, comme celles des plus cruelles épidémies. Par contre, les années 482,442 et 422 ne connurent pas le fléau (d’après Von Hentig) ?

Astrologues, numérologues voilà de la matière à vos études. Virus vibre en huit. Huit c’est les récoltes, nombre karmique par excellence.


La peste au fil des siècles


Du VIème au XIIIème siècle inclus on ne trouve que rarement des mentions relatives aux épidémies même si les indications historiques de ces époques ne sont pas vraiment fiables.

Au IXème siècle une épidémie de peste sévit dans toute l’Europe.

Au XIème siècle elle apparaît pour la première fois en Pologne et en Russie

Au XIIIème siècle elle dévaste la Grèce, la Syrie, l’Italie et d’autres contrées européennes ainsi que les armées croisées de Baudoin.

C’est au XIVème siècle qu’elle atteint une puissance de diffusion probablement jamais vue. « La Mort noire » apparaît en Chine; La pandémie se propage, atteint les bords de la mer Caspienne , de la mer Noire et de la Méditerranée, puis envahit toute l’Europe où elle décime, en peu de temps, le quart de la population.

Au XIVème siècle 25 millions de victimes (Hecker) et 23 millions en Orient selon les chiffres fournis au pape Clément.

C’est aux XVème , XVIème et XVIIème siècles que les épidémies de peste deviennent plus fréquentes.

Au XVème la peste en Europe ne s’est, pour ainsi dire, jamais éteinte. Elle s’aggravait et s’atténuait à tour de rôle se manifestant tantôt à l’ouest, tantôt à l’est.

Même chose pour le XVIème et de presque tout le XVIIème siècle où à la fin l’Europe trouve la paix. Mais dès le XVIII ème siècle une nouvelle épidémie apparaît suivie de plusieurs autres.

 Au XIXème siècle la peste se trouve localisée en Égypte, en Algérie, en Perse et en Arménie d’où elle se propage en Europe. Et elle se manifeste périodiquement en Inde, d’où elle est diffusée en Asie et en Afrique.


Influence des conditions de vie sur les épidémies


L’épidémiologie ne sait toujours pas expliquer, n’a aucune donnée, sauf peut-être, et elle est primordiale, les conditions d’hygiène, qui même si elles n’empêchent pas les virus de s’activer en freinent surtout sa propagation. Aucune donnée positive sur les conditions requises pour favoriser l’enclenchement d’une épidémie n’est vraiment établie.

Les conditions climatiques ? La température ? Les conditions sociales ? Les conditions économiques (famine) ? même concomitantes n’expliquent pas les déclenchements d’une épidémie. La propagation d’une épidémie peut avoir lieu en toutes saisons, en tous lieux à 1500m d’altitude comme en plaine, à la ville comme à la campagne etc...

La peste peut envahir des régions habitées par des populations raffinées et, d’un autre côté en présence de toutes les conditions requises susceptibles de contribuer à l’éclosion d’une épidémie n’en provoquent pas malgré l’importation du dehors de cas isolés vérifiés par les bactériologistes.

Ce qui me fait penser aux phénomènes des allergies où des enfants élevés à la ferme aux contacts des animaux sont en quelque sorte immunisés contre certains allergènes, plumes, excréments, œufs…

On sait que le virus de la peste se conserve et se multiplie pendant 10 ans chez les rats, ce qui, dans certains endroits ne touchaient pas l’homme pour autant.

La question sur les facteurs qui favorisent l’activité pathogène du virus reste complète.

Malgré les études historiques sur la peste de Haeser, Hirsch, Hecker, Derbeck et bien d’autres. Il est difficile de trouver un tronc commun au déclenchement d’une épidémie.


Hypothèse de l'influence de l'activité solaire sur les épidémies


Le professeur et docteur A.L. TCHIJEVSKY dans ses travaux apporte des renseignements par enquêtes, statistiques et études des activités solaires croisées intéressantes même s’il reconnaît qu’il est important d’accorder une exactitude relative à ces calculs.

 Il en arrive à ces constats :

  • La majorité des épidémies de peste du VIème au XVIIème siècle correspond aux dates maxima solaires.

  • Le XVIIIème siècle apporte une dissonance dans cette corrélation.

  • Au XIXème siècle, sauf un cas, les époques des épidémies de peste coïncident à tour de rôle, soit aux époques maxima, soit aux époques minima.

Cette dernière constatation confirmerait qu’il n’y a pas de règle dans le rapport épidémies / périodes maxima solaires. Mais les siècles précédents se répartissent assez exactement par rapport à l’intensité maximum du soleil. On peut constater que les épidémies frappent rarement mais très violemment l’humanité au cours des siècles précédents le XVIIIème siècle.

Alors qu’au XIXème siècle, la peste est devenue plus fréquente, mais avec une mortalité en général plus faible.

Aujourd'hui encore, jusqu'à 3 000 personnes contractent la peste chaque année, qui est traitée avec des antibiotiques.

En 2017, à Madagascar, une épidémie de peste a fait plus de 200 morts. La maladie revient chaque année d’août à avril. Voilà qui confirme le constat d’un changement dans la manière dont l’épidémie se manifeste.

Le professeur et docteur A.L. TCHIJEVSKY conclut que les épidémies ont plus de chances d’apparaître et de se propager pendant les années de pleine activité solaire.

Il se pose cette question : les radiations solaires agissent elles aux périodes des maxima directement sur le virus de la peste, ou bien contribuent-elles à la multiplication et aux épizooties de rongeurs ? lesquels avec les parasites (puces) sont les causes de terribles épidémies.

 Il fera ainsi les mêmes recherches avec le même constat sur le choléra asiatique, la grippe, la diphtérie, le paludisme, la fièvre typhoïde, la suette anglaise, et même la tuberculose pulmonaire.

 La complexité des interdépendances dues aux facteurs physico-chimiques du milieu extérieur, des particularités géophysiques et météorologiques (irrégularité et distribution des phénomènes électriques dans l’atmosphère -fréquence des orages par exemple) conduira à la conclusion qu’en dehors de la dépendance des oscillations périodiques de l’activité solaire, il existe encore une certaine interdépendance et action sur les rythmes naturels, tels les oscillations des récoltes, de la germination, de la végétation, etc. qui implique une netteté insuffisante permettant la prédiction d’une épidémie.


En conclusion


De ces constats fort intéressants, pour ma part je retiens :

  • qu’il y a un champ d’exploration, une voie dans la prévision du mécanisme d’une épidémie.

  • qu’il y a une implication des ondes électromagnétiques, vibratoires dans tout le vivant, qui en ressort.

D’où le rapprochement avec l’environnement actuel qui, et ce n’est rien de le dire, en plus des phénomènes naturels et climatiques est saturé d’ondes quelles qu’elles soient.

On observe une recrudescence des tempêtes (20 en 2019), des incendies (Amérique et Australie) juste avant l’épidémie ! des tremblements de terre (la terre a tremblé en Bretagne en 2019), provoquent en certains endroits des tsunamis.

Ce qui m’intéresse ici, c’est le changement à partir du XIXème siècle dans la manifestation d’une épidémie. Il y en aurait plus souvent mais de moindre intensité ! et que ces changements sont corollaires à des changements au-dessus de nos têtes, dans l’activité cosmique, du système solaire lui-même.

Peut-être que des astrophysiciens pourraient répondre ? Pourrait-il y avoir des épidémies, donc des risques infectieux installées dans une chronicité rapprochée ? non plus en siècles mais en décennies peut être ? Qui comme une allergie se manifesterait dans certaines conditions. Ce qui m’incite à dire que d’autres manifestations infectieuses épidémiques pourraient se manifester moins intensément, par régions par exemple, et moins longtemps.

Retenons que 65% des épidémies sont corrélées à l’activité maximum du soleil. Rien que cette donnée devrait avoir le mérite d’être prise en compte dans l’étude des modalités d’une épidémie et permettre de situer dans le temps les risques à venir.

Et en même temps étudier les 35% de paramètres manquants à l’aide du recul dans l’observation que nous avons de l’histoire des épidémies et de nos moyens d’investigations modernes.


31 mars 2020

Michel Dubray



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