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Photo du rédacteurMichel Dubray

Les potions de l'immortalité


Les arbres remèdes des seniors


Les arbres sont les grands remèdes des seniors.

Ils permettent de vieillir en meilleure santé et pourquoi pas de prolonger notre espérance de vie.

La médecine traditionnelle chinoise (MTC) travaillant essentiellement sur la prévention permet une meilleure santé et l'accroissement de la longévité. Les arbres font partie de l'arsenal de leur pharmacopée. On peut dire qu'ils sont les potions de l'immortalité.


Voici pour illustrer ce propos, un extrait de mon livre Les merveilleuses propriétés médicinales des arbres , parution avril 2024, chapitre Les potions de l'immortalité, pages 162 à 164.


Les potions de l’immortalité


La résine et les racines de pin, de sapin ou encore de cyprès, arbres millénaires parmi 120 espèces étaient considérées par les anciens taoïstes comme des potions de l’immortalité. Ils les classaient comme « remèdes empereurs », et disaient que ces plantes alimentaient et rétablissaient l’énergie, l’essence du corps et l’Esprit (le Qi, le Jing et le Shen) de la personne. Seule condition, seulement si l’individu a atteint un certain niveau physique et spirituel, car certaines plantes ne peuvent agir que si les circuits énergétiques sont fluides.

Ces plantes ont le pouvoir alors de prémunir du vieillissement en rallongeant la durée de vie et l’éveil spirituel tout en préservant de la faim.

Les conifères, qui ne comptent que 370 espèces, sont les arbres dont les graines ne sont pas protégées par un ovaire. En botanique, on les nomme anémophiles (pollinisation par le vent), gymnospermes (qui veut dire « graines nues »). La plupart sont des résineux (ils produisent de la résine), sauf le ginkgo, le séquoia et le tsuga. Pour la plupart des conifères, la reproduction sexuée a plus d’importance que dans les autres espèces, puisqu’ils ne possèdent pas la faculté de multiplication végétative.

Quatre arbres sont ici décrits pour deux raisons ; la première, ils ont en commun une polarité Rein-Vessie ; la deuxième, ils font encore partie de notre paysage malgré les déforestations, comme reliques ou plutôt témoins d’un temps où les hommes les vénéraient et les encensaient.

Le thuya, « l’arbre qui tue » pour donner la vie, essence de mi-ombre,

le cyprès, « l’arbre du passage », essence de lumière,

l’if, « l’arbre mortuaire », garant d’une vie après la mort, essence d’ombre,

et le genévrier, « l’arbre qui prépare la nouvelle vie », essence de lumière.

Ces quatre arbres ont une polarité Rein très nette, de l’énergie ancestrale, dans le cycle des cinq éléments.

En raison de leur port et de leur longévité, ce sont des arbres sacrés et très importants impliqués dans les problèmes de santé qui concernent la déminéralisation, le vieillissement et le rajeunissement. Leurs influences sont aussi, et peut-être avant tout, largement psycho-émotionnelles et spirituelles. Partout, les hommes les ont mis au centre de tous les rites sacrés de la naissance et de la mort. Si dans l’ordre, le premier tue (est toxique), le deuxième aide au voyage (transfert de la mort à la vie et de la vie à la mort), de l’ombre à la lumière ; le troisième est garant de ce passage et le quatrième permet, en tout cas, en est le symbole, la renaissance. Consécutivement, le premier est moitié d’ombre et de lumière, le deuxième de lumière, le troisième d’ombre la plus sombre et le quatrième de pleine lumière, rythme symbolique du retour à la vie après la mort. L’ombre et la lumière n’ont-ils pas une grande influence sur nos états d’esprit, nos corps physiques ? Là encore, les arbres nous le montrent et le prouvent. Le facteur de la luminosité est peut-être le marqueur le plus impactant des effets des arbres sur nos santés.

Les monographies suivantes nous invitent à les relier ensemble et à leur trouver des points convergents.

Thuya occidental - Thuya occidentalis L.

L’arbre de Vie

De la famille des cupressacées, thuia, certainement dérivé de « thus », encens qui voulait dire arbre à bois odorant.

On utilise les rameaux recueillis au printemps.

Il se fait appeler de plusieurs noms vernaculaires : thuya d’Occident, thuya du Canada, thuya de Virginie, cèdre blanc.

Sa patrie est le Sud-est du Canada et le Nord-est des États-Unis.

Ce grand conifère peut s’élever jusqu'à 15 mètres de hauteur et être très envahissant, les branches s'enracinent pour former un bouquet d'arbres. C’est un arbre toxique, imputrescible, imparasitable.

Il contient de l’HE à thuyone (attention, car elle est neurotoxique !), des mucilages, des tanins, un glucoside amer, la pinipicrine.

En teinture mère, le thuya est diurétique et sédatif de l’appareil génito-urinaire.

- Efficace dans les rhinopharyngites, angines récurrentes, otites et sinusites chroniques.

- Il l’est également dans les faiblesses digestives quand plus rien ne « goûte », permet une meilleure assimilation et agit sur l’intestin grêle.

- Utilisé dans les bronchites chroniques ou récidivantes ou encore en tant que traitement de terrain de l'asthme (en particulier lorsque l'asthme s'aggrave durant la saison froide).

- En teinture ou extrait fluide, la plante est donnée à raison de 20 gouttes par jour dans l’hypertrophie de la prostate de la personne âgée, les cystites des femmes pléthoriques qui font des congestions pelviennes à l’occasion du moindre effort, la moindre toux provoquant une fuite urinaire (Docteur H. Leclerc).

- L’HE est négativante, anticatarrhale, mucolytique, anti-infectieuse et viricide.

Il faut toujours employer la teinture mère en 1DH à raison de 2 fois 5 gouttes par jour.

- On peut faire une décoction de 10 g de rameaux frais pour un demi-litre d’eau, bouillir 10 minutes, laisser infuser 2 minutes, à boire en 24 h.

- En extrait fluide : 500 mg à 2 g par jour.

- En teinture mère de feuilles au 1/5e : 10 à 20 gouttes par jour (je cite des dosages nettement moins importants que ceux trouvés dans la littérature du XXe siècle, car l’homme moderne réagit et présente des réactions beaucoup plus fortes que nos ascendants).

- En HE : une goutte sur la verrue (attention à ne pas appliquer sur une plaie ou saignement), badigeonnage possible aussi avec la teinture mère, 2 applications par jour.

- C’est surtout un remède homéopathique.

- En homéopathie diathésique, c’est un remède du groupe du Sodium selon Paul Kollitsch (p.51) pour « La névrose phobique... puis obsessionnelle » ; « Il voudrait tout contrôler, mais devant la fuite du temps, il est pris de vertiges. » (Grandgeorges)

- Sa présentation homéopathique l’indique dans une foule de maux (4948 symptômes au répertoire de Kent) : cystites, hypertrophie de la prostate, congestions pelviennes, lymphatisme, rhumatisme chronique, grippes, suites de vaccinations, caries dentaires, névralgies, chute des cheveux, problèmes de peau, tumeurs et cancers…

Son action biologique PRS / BNS : 

baisse les paramètres : Alpha1 / Euglobulines Bêta / Plumbum,

augmente les paramètres : Alumina / Phosphorus / Natrum125.

- En MTC, il est donné contre les infections de plénitude-chaleur : prostatisme, incontinence d’urine, cystite, congestion pelvienne.

- L’HE est formellement contre-indiquée en voie interne car elle est convulsivante. Elle est interdite chez la femme enceinte du fait des risques neurotoxiques et abortifs liés à la présence importante des cétones (thujone), aussi chez les bébés et les enfants de moins de 7 ans ainsi que chez les personnes épileptiques ou souffrant de troubles psychiques.

Son intoxication présente des convulsions violentes ressemblant à l’épilepsie.

Commentaire :

L’étape des gymnospermes correspond, chez l’homme, au dépassement de sa sexualité, c’est à dire à l’entrée d’une nouvelle phase qui est sa vieillesse. « Quand l'homme exprime ses sentiments, la plante expose ses formes, ses couleurs et ses parfums. » (Rudolf Steiner)

Comme le cyprès et le genévrier, le thuya porte toute son activité thérapeutique sur le pôle Rein-Vessie qui est aussi le pôle de la minéralisation. En plus d’une activité sur les poumons, il est l’antiprolifératif sur les plans cellulaires (verrues, papillomes, condylomes, cancers…) comme émotionnels (pulsions de mort, de haine ou d’amour). C’est un arbre de contrôle pour durer dans le temps.

Texte extrait du livre Les merveilleuses propriétés médicinales des arbres , parution avril 2024, chapitre Les potions de l'immortalité, pages 162 à 164.


Et dans la même collection de l'herboristerie pas à pas, un livret plus spécifique dédié à la longévité et aux problèmes du vieillissement:

En auto-édition, Michel Dubray, parution mars 2021.






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